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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 11:12
 Je ne sais pas l'histoire qui va avec cette image. Parce que la personne qui en est l'auteur (de l'histoire) ne m'a pas donné les clés. Je ne sais pas qui est cette personne. 

"L'innovation, l'inouï, le jamais vu, le jamais entendu, constituent le domaine de l'amour. L'amour, c'est justement ce qui vient amener ce qui jusque-là n'existait pas pour une personne, pour un couple, pour un groupe (...) L'amour, c'est toujours la première fois" J'ai trouvé cette phrase entourée de phrases tout autant lumineuses dans La parole et l'aliénation de Lucien Israël. Putain ! Je me tue à le dire (et à l'écrire depuis si longtemps) ! dans un désert à des personnes qui courent dans un monde différent. Des personnes qui obéissent à des institutions, des religions, des pères, des mères. Leur peur du nouveau m'hallucine et me tétanise. Mais je ne lutte plus de front avec ces attitudes mortifères. D'ailleurs je ne sais absolument pas comment on fait pour vivre dans un monde ainsi sclérosé qui refuse l'amour et la création.

Je veux enlever les pelures de l'oignon pour retrouver mon coeur innocent et ma barbarie nouvelle à chaque instant. C'est ce que j'ai fait quand j'ai accepté de boire un café avec un inconnu. Accueillir le neuf comme un acte de vie. C'est pour cela qu'il faut du coeur sur les idées noires engendrées par les parasites extérieurs et intérieurs qui font que nous n'aimons pas, que nous n'allons pas vers la création du nouveau. "Une interdiction, c'est fait pour être transgressée." La vie c'est tout à coup faire un truc qu'on n'a jamais fait, un truc un peu fou, un truc que notre mère n'aurait pas voulu qu'on fasse, c'est bien aimer une autre personne (en ne voulant pas la mettre à la place de sa mère) et la prendre une femme dans ses bras. Commencer une nouvelle vie. Et tout le plaisir qui va avec. Toute la découverte. 

En tout cas j'ai vécu l'amour aussi comme le dit Lucien Israël. Mais j'ai rencontré de gens qui le vivaient comme ça. Alors on fait comment ? J'ai croisé tant de gens qui ne refusaient cette nouveauté tétanisés par le nouveau... qui voulaient juste vivre dans l'ombre d'autres, dans la répétition, dans ce qu'on avait programmé pour eux, qui ne voulaient pas vivre leur vie à eux, celle que personne ne vivrait à leur place.

Ok je pleure, mais je ris, et quand je ris, quand je souris, quand j'aime, quand je regarde l'étranger avec un regard doux (parce que je sais tout ça, la peur de l'inconnu qui est en lui et quand je lui ai dit : "Fais le pas de côté, viens créer du nouveau", il m'agresse et je suis incapable de comprendre pourquoi), je suis moi-même, je suis un sujet et je vis l'instant présent alors que lui ne vit que sous la domination de la peur (la peur que d'autres gens ont mis en lui).

J'en ai rien à foutre que des lois disent qu'il ne faut pas parler aux inconnus, qu'il ne faut pas se commettre avec les étrangers et en plus eux... ces étrangers-là, j'en ai rien à branler, même si j'en ai pleuré, j'ai pleuré de voir que des lois extérieures ont eu raison de nous. J'ai franchi cet espace vers la liberté : j'ai avancé seule sur le fil. Patatra ! J'en ai rien à foutre même si j'en ai souffert. Si je meurs demain, je l'aurais fait. Je n'aurais pas été aliénée par des lois qui ne sont pas les miennes, qui ne sont là que pour nous asservir. Ces lois ont triomphé, la peur a triomphé. L'amour a été malmené. L'amour, c'était juste ouvrir la porte à quelque chose de jamais vécu, de nouveau, de mignon, de rigolo. Cela aurait été ça de gagné pour notre liberté. 
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