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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 12:24
Vendredi 3 octobre dans 20 minutes  : une nouvelle opération nationale d'information sur les violences faites aux femmes a été lancée hier. 

On doit dire aux gens que frapper et sadiser autrui faut juste NE PAS LE FAIRE. Et on doit le redire, le redire, le redire, le redire. J'ai hésité entre éclater de rire et pleurer... Les gens ne le savent pas si on ne leur dit pas. Et quand on leur dit, cela ne change pas vraiment les choses. La complicité de cette violence est un véritable fléau. 

166 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint en France en 2007.
410 000 femmes majeures déclarent avoir subi des violences physiques de la part de leur conjoit ou d'un ex entre 2005 et 2006 en France.
1 quart des femmes en Europe subissent des violences physiques au moins une fois dans leur vie.

Je n'ai pas su demander de l'aide, j'ai vu des gens me refuser de l'aide. La majorité des gens autour de moi. Personne ne nous croit. Ouhaouh... Une femme se fait violer toutes les vingt minutes. POUR DE VRAI. Et je n'ose pas imaginer la violence faite aux hommes, qu'ils taisent. 

Il faut téléphoner au 3919. C'est une des choses les plus dures à faire.  
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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 12:19
J'aimerais lui dire que j'ai écouté "sa" complainte des filles de jours et "il y a des nuits" version trio. Que dans tout ce vide, j'ai fini par craquer pour un nano chromatic et qu'alors j'ai eu le courage d'écouter à nouveau de la musique et même "sa" musique qui me fait pleurer. A chaque fois. Il comprendra alors que j'ai mis du temps à réécouter sa voix. J'ai attendu ses mots qui disaient qu'il me répondrait vite à mon mail. Ce qu'il n'a pas fait. J'ai relu ses mots sur le vide. Je n'ai pas de jugement. J'ai tenté de vivre. Et il y a partout sa voix dans Paris parce que je pédale sur un vélo avec de "sa" musique dans le nano ! 
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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 12:11
Quand les premiers Chrétiens se croisaient, ils dessinaient ces deux traits sur le sol pour se reconnaître. Ils vivaient en dehors de la vie politique (sociale). Ils vivaient dans le secret. L'empire romain les tuait pour leur appartenance à ce nouveau groupe qui se cachait en partageant l'enseignement d'un des leurs, un qu'on nomma Jésus par la suite. Il parlait de vie intérieure à travers la voix d'un certain Paul. Une autre loi que celle du monde qui s'écroulait, à bout de ses valeurs. Une autre loi qui aurait raison de notre dégoût naturel pour celui différent de nous : autrui. Une autre loi qui visait la réconciliation avec l'inconciliable : autrui. Un autre apprentissage : l'intérieur et dedans l'intérieur : le coeur. Le coeur du poisson. 
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 09:15
"La personne que vous torturez est peut-être un génie" Pierre Krebs.
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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 09:08
C'est un groupe d'enfants. Des adultes s'en occupent quelques heures par semaine. L'un d'entre eux, R., doit faire des dessins pour leur indiquer les règles qu'ils doivent respecter. Comme la signalisation du code de la route. Ce sont les dix commandements du groupe. Il s'agit donc de trouver des pictogrammes que les enfants comprennent au premier coup d'oeil. R. y travaille. Quand le chef dit : 

- Fais-en un "faux" pour les induire en erreur.
- Pourquoi ? répond R.
- Pour voir s'ils comprennent que c'est un "faux".

 
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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 17:16
Dans la cosmogénèse taoïste le vide absolu est à l'orgine de l'univers. Il s'agit non pas d'un néant, mais d'un état de potentialité totale. Un espace à partir duquel tout peut advenir. Retrouver cet état, c'est retrouver notre véritable nature. Une avec l'univers. C'est être dans la simple présence à l'instant. Ouvert et centré dans un état d'éveil.
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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 18:13
Dimanche matin. Me voici à la campagne. Et le soleil d’automne inonde notre « nous » d’ici. Un « nous » presque secret, un cercle ouvert et délicat. Je suis arrivée ici avec mon sac à dos rempli de lourdeurs.
Vendredi dans la nuit, je rentre du Sunset, je n’éteins pas mon portable. Celui-ci sonne à trois heures du matin (il paraît que c’est l’heure à laquelle le yin et le yang sont équilibrés!) : ça me réveille. Un texto : «Tu dors ?» Un garçon que je viens de rencontrer. Nous échangeons des sms pendant une heure. Il n’a pas de forfait pour me téléphoner : « Appelle-moi, je n’ai pas de forfait. » C’est ainsi qu’on se retrouve alpagués par ceux qui n’ont pas l’argent pour se payer une prostituée, puisqu’ils n’ont pas de quoi se payer une communication téléphonique pour parler avec la fille qu’ils désirent. C’est dire la valeur qu’ils attribuent à la qualité de leur désir, de leur corps, de leur sexe, de leur capacité à toucher, émouvoir, ressentir. Je réponds aussi parce que j’ai une âme de guérisseuse. J’aurais pu descendre dans la rue pour lui parler. J’ai écrit pour ça (aussi), mais il n’a pas compris. Deux jours après, il n’a toujours pas réfléchi. Une fille qui dit « non », c’est une mauvaise fille. Parce qu’elle n’assouvit pas tous ses désirs comme maman. Sauf que les désirs d’un homme ne sont pas ceux d’un petit garçon.
A quatre heures, je m’endors avec un sale goût amer dans la bouche. Le garçon veut me baiser (je ne trouve pas de mot approprié – c’est-à-dire me toucher, me pénétrer, m’embrasser sans tendresse, sans précaution, sans beauté, sans vie. En fait il veut être baisé. Il veut qu'une femme le désire, l'aime, le cajole, l'excite.) Il l’exprime dans des sms directs. Difficile de répondre quand on est à moitié endormie, seule dans un appartement. Je réponds des choses assez sensées et même jolies, mais il ne semble pas me lire et continue dans des propos crus dans une demande unilatérale. Ce n’est pas qu’il a envie de me prendre dans un ébat passionné, de tomber dans le désir et le plaisir. Il veut se décharger en voulant quand même savoir si je suis excitée par lui : on est dans le degré le plus élémentaire de l’assouvissement du besoin (et non du désir) comme un petit enfant qui a faim. De mon côté, je me demande comment on peut être excitée en étant réveillée par une sonnerie de téléphone d’un inconnu : les dictatures et les sectes utilisent le réveil comme instrument de torture, je doute que cela fassent mouiller les victimes. Il demande à ce que je le fasse rêver, à ce que je l’excite. Ce n’est pas lui qui propose de m’exciter pour basculer dans la tempête du désir. Une des premières choses qui me vient à l’esprit est la tétée du nouveau-né. Je me sens comme une mère réveillée en pleine nuit qui doit assouvir la faim de son enfant. Sauf que je n’ai pas de nouveau-né !! Et que donc je n’étais pas au courant qu’une telle demande me serait formulée. La conversation se termine parce que je lui écris qu’il est tard, que je veux dormir, que je suis malade. Pas de réponse. Le lendemain, je me réveille avec un crabe dans le plexus. Je pleure, je me sens salie. J’ai mal, je pense à celui qui n’est pas là, qui a eu mon cœur et ma vie rien pour lui et qui a tout massacré, à ce vide absolu d’amour. Pas de respect. Je pense à un être cher qui m’a dit il y a trois semaines qu’il allait répondre très vite à mon mail : pas de nouvelles. Mon énergie est à plat, j’ai mal à la gorge, aux muscles, je me sens faible : ça m’inquiète. Je pars chez mes parents avec mon sac à dos.
Là, je suis toujours dans cette posture où ce que je dis n’est pas entendue. Pour mes parents, je ne suis pas un être humain normal : je n’ai pas besoin de manger, de boire, d’avoir une vie affective… Je suis un être sans chair, sans os, sans âme, sans matérialité. Je ne sais pas si c’est vrai, mais c’est ce que je ressens. Une fille qui refuse la maltraitance est une mauvaise travailleuse. Mon père rigole quand je lui dis que je mérite mieux qu’être payée huit euros par heure en étant maltraitée. Ca le fait rire. Il a eu une fille sans se dire qu’elle vaut plus que ça. Je ne comprends pas. Il n’a jamais eu d’empathie pour moi. Il ne ressent rien quand il sait que je ne mange pas à ma faim, que je dois quitter mon appartement faute d’argent. Etc... 
Je pars de chez eux. Je ressens encore la blessure qui a été ravivée cette nuit. J’envoie un sms au garçon : il s’excuse par sms – ce qu’il n’a pas fait de lui-même. Il a fallu que je lui envoie un sms. « Il a trop bu, il s’excuse, pas de mauvaises intentions. » Puis, le néant. Il me laisse dans un néant. Détail intéressant. J’ai déjà connu ça ; le vide que certains hommes laissent une fois qu’ils ont joui. Ils ne voient plus la femme qui est là. Celle-ci n'est qu'un instrument à éradiquer l'angoisse.
Le train, le téléphone portable avec une amie, l’accueil de mes hôtes, la chaleur du feu, les cris des enfants, les draps propres, l’enveloppement des arbres. Et là, je rêve. Viggo Mortensen à New-York (est-il possible de raconter nos rêves nocturnes ? Ils ont une présence physique et psychique si forte). Nous sommes comme en train de tourner un film : il y a une troupe, une nouvelle ville. Vigo édite des livres, des livres de photos. Nous sommes allongés par terre et nous nous tendons la main pour nous toucher. Ses yeux sont d’un bleu calme, son visage emplie d’une quiétude rare. Le désir monte de l’intérieur, profond et puissant sans nous entraîner dans une perturbation déstabilisante. Il n’a pas le danger de ce qui veut rapidement être assouvi pour soulager l’angoisse primitive du nouveau-né. Le cerveau de l’humain change avec l’âge : il prend une distance vis-à-vis des besoins basiques. Sauf chez certaines personnes fragiles et/ou blessées. Entre Viggo et moi, c’est un ouragan fort, stable, enraciné. Comment décrire cette sensation enveloppante, invisible et tellement solide ? Elle nous emporte dans nos tribulations, nous ne nous touchons pas, mais nous sommes reliés l’un à l’autre dans ce plaisir d’être réunis. La tension est presque douce. Nous sommes mus par une énergie joyeuse qui nous fait aller unis dans la ville moderne et lumineuse que nous parcourons. Il y a d’autres gens, des paroles reconnaissantes sur le travail d’édition de Viggo : ses choix vont vers la finesse, la beauté, la délicatesse. Je me réveille car j’ai trop chaud, j’essaie de retrouver mon rêve, mais il s’échappe. Quand je me lève, je me sens lavée de la saleté. L’énergie revient. La lumière est d’une beauté à couper le souffle. Ce rêve, c’est mon état d’esprit à moi dans mes profondeurs. Il est venu panser mes plaies, me réconforter dans ce que je veux profondément ; l’harmonie que je souhaite dans ma relation aux autres et à moi-même comme une bonne personne. Chose qu’il faut que je solidifie heure par heure pour lutter contre ma fragilité qui s’est creusée ces dernières années. Ca sert à ça de rêver : une détente (corps et esprit) offerte par rapport à la blessure du désir et à mes envies d’amour non assouvies. Qui aimer ? Qui m’aime ? Ne pas être l’objet qui calme les angoisses de monsieur qui ne peut les calmer qu’en déchargeant dans un sac. On a tous des angoisses, tous la faille de la séparation, tous les déchirements des ruptures, tous les besoins de soulagement vis-à-vis de pulsions sexuelles complexes. On les a tous, cher Monsieur. Mais même mon chien ne pénètre pas les chiennes dans la rue, et il ne se laisse pas enculer par les chiens déglingués de la cafetière. Il les mord pour se défendre. Ensuite il retourne dormir sur son coussin.
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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 20:57
Ecrire, ça devrait être une obligation.
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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 09:50
Il y a peu de rois qui sont à la hauteur de leurs esclaves.
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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 10:23
L'autre jour Jean-Jacques Kupiec parlait sur France culture à propos de son livre L'origine des individus, (Fayard, 2008) face à d'autres scientifiques. L'idée majeure est de mettre à mal le déterminisme biologique qui a trouvé sa toute-puissance au 20ème siècle. Partant de la biologie, Kupiec a fini par arriver à la philosophie, tant décriée par mon grand-père qui pensait qu'un bon scientifique se doit de mépriser la philosophie, sans parler de la spiritualité. Je n'ai jamais compris pourquoi. Kupiec revient donc à la notion de liberté en découvrant qu'il y aurait de l'aléatoire, de l'improbable, un hasard possible dans le cadre rigide du déterminisme biologique. On semble revenir aux atomistes. La science qui ne rate pas une occasion pour assoir sa supériorité sous prétexte de preuves et de rationalité se retrouve comme une enfant face à des hommes qui ont pensé la même chose... il y a 2500 ans ! Ca me fait rire quelque part. Les atomistes pensaient qu'il y avait un déterminisme mais que, dans celui-ci, il pouvait toujours y avoir une déviation... Ce concept permettait d'introduire la notion de liberté (tout n'était pas pré-determiné, pré-destiné) où l'individu avait sa place en tant que personne dans le monde. Epicure reprendra tout cela. Voilà donc une sacrée pirouette.

Peut-être est-ce pour cela que je m'énerve quand quelqu'un me dit : "C'est comme ça." Et continue : "Ca a toujours été comme ça, c'est naturel." Comment peut-il le savoir ?Personne n'était là, dans les cavernes. Ah... Cette personne s'inscrit donc dans une autre perspective. Kupiec a dit que ce problème de la liberté faisait peur à l'humain parce qu'elle envisageait sa fin. Si on est pour la théorie de l'évolution, on pense que l'humain peut évoluer et donc disparaître... La personne qui dit : "C'est comme ça" est souvent du côté du fort. Ceux qui disent : "Tout est possible" sont donc "contre" ceux qui disent : "C'est comme ça". Et en fait cela devient très compliqué. Spinoza arrive en disant que tout ce qui est est. Pas de probabilité chez Spinoza, mais une liberté. Spinoza aussi a ses limites. A moins que nous n'ayons pas encore compris Spinoza. Il y a chez lui deux mouvements qui peuvent paraître contradictoires : la nécessité et son acceptation, et un désir de changement puisqu'il est pour changer ce qui peut l'être : favoriser mon augmentation de désir de puissance (l'expansion de mon être). Tout ce qui gène ma puissance doit se modifier... Il n'y a donc pas que de l'acceptation. Il y a bien un travail sur le réel qui change ce réel. C'est comme le dalaï-lama qui nous parle d'acceptation en construisant des temples contre l'avis du maire (cela se passe en France) grâce à son intervention auprès de Sarkozy. Mais bon ça, c'est un autre domaine. Le sourire du dalaï-lama est-il juste un masque ? Un masque de plus...   

Pour en revenir à la science, après Kupiec, je tombe sur Pascal et sa critique des demi-habiles... Ceux qui croient savoir parce qu'ils sont dans la raison, la rationalité se foutent de nous et se prennent dans le tapis. Excuse-moi Blaise, je radicalise un peu ton propos. Surtout ils se croient supérieurs au nom de la raison là où tout est mascarade. C'est pour cela que Pascal écrit : "La vraie morale se moque de la morale". En revanche ce que je ne suis pas c'est quand il dit qu'il faut être soumis sans être dupe. Jusqu'où sommes-nous soumis ?  C'est peut-être dans cet esprit que j'ai écouté le disque de Carla. Pourquoi s'offusquer de ce que Sarkozy fait ? Il a été élu pour ce qu'il est, et il est et fait du Sarko. Pourquoi les gens sont-ils déçus alors qu'ils ont voté pour lui ? Pour ma part je ne suis pas déçue : il est encore mieux (plus Sarko que Sarko) que ce que j'aurais pu imaginer ! Je vais finir par l'aimer parce qu'il ne déçoit pas. C'est là où je comprends Pascal. Un peu. Qu'aurait-il pensé du dalaï-lama ?

On peut revenir sur le déterminisme des sexes. Une femme fait ça parce qu'elle est une femme et que c'est naturel... Ah... 

Je poursuis donc ma réflexion sur la notion de cadre qui me fait hérisser les poils... si souvent. Parce qu'il est important, pour moi, de toujours garder l'ouverture à la liberté, au changement, au nouveau, à ce qui vient et d'être créatif à chaque instant. Sans s'enfermer dans des raisonnements logiques qui enferment encore et encore. Quand un psychiatre dit à une de ses patientes (dont la pathologie n'est même pas déterminée) : "Non, vous ne devez pas écrire de roman", ça veut dire quoi ? Qu'est-ce qu'il en sait ? Il n'a jamais écrit de roman, il n'a jamais fait de bouffée délirante... Il n'a pas vécu la vie de cette patiente... De quoi on parle ?

On parle du clinamen, cet atome qui dévie de sa programmation. Sans raison apparente. De la vision subtile qui autorise cette déviation... et c'est là qu'est la joie, la vie, la liberté... Précisément l'amour. 

A mon avis il y a encore un autre niveau de lecture que celui de Kupiec, mais là on va entrer dans le chamanisme, je ne sais pas quel nom lui donner. Et ils n'en sont pas là les scientifiques. 
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