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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 13:49
 Hoël a plutôt la pêche, même s'il a maigri la semaine dernière. Et que je guette son poids avec une pointe d'anxiété. Vesna m'a prêté sa balance et j'attends qu'il se renforce avant de prendre mon billet de train. Hier un réalisateur palestinien rencontré par hasard a flashé sur Hoël (he looks like a puppy) et l'a filmé avec sa petite caméra dv. "I like the dog." Il était conquis... Shuuu... J'ai acheté du foie et des côtes et je les ai cuits pour lui. Il se colle à mon futon pour s'endormir. 
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16 juillet 2008 3 16 /07 /juillet /2008 20:59

de jour en jour de plus en plus de légèreté, de liberté. Laisser faire, laisser les ondes positives repousser les ondes négatives à la Spinoza. Laisser faire et voir ce qui se passe.  
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15 juillet 2008 2 15 /07 /juillet /2008 13:52
  «Jusqu’au jour où, n’en pouvant plus, dans ce monde qui pour vous est sans bras, vous attrapez dans les vôtres les chiens galeux, les portez le temps qu’il faut pour qu’ils vous aiment, pour que vous les aimiez. » Samuel Becktett, Molloy. 
La campagne fait du bien. Ou est-ce le nous qui nous fait du bien ? Le vent se lève. Les nuages oscillent devant le soleil. Je suis en méditation au sujet du diable. Je joue avec un enfant et, en jouant avec lui, je pense à comment j'ai été séparée d'une autre enfant. J'ai été arrachée à elle sans que j'ai le droit de dire quoi que ce soit, sans pouvoir lui dire au revoir. La dernière fois que nous nous sommes vues, nous ne savions pas que nous ne nous verrions plus. L'imprévisible du diable. Sans raison valable, son père a décidé que je n'étais plus sa marraine. Avec un refus du dialogue et uniquement de la haine. Et tout le monde (sauf moi) est au garde à vous. La petite fille en danger. Dans la souffrance. Avec un père dans la toute-puissance sans garde-fou puisque la mère a été écartée. Le père va emmener les enfants loin. Là où personne ne le connaît, il pourra abuser de son pouvoir paternel. Il sera à l'abri des regards familiers. Je reste bouche bée, d'où peut venir autant de haine ? On dit que la méditation est un entraînement aux événements qui surgissent sans crier gare. J'ai lu que chaque expérience est un enseignement.
Et qu'il faut rire devant le diable. 
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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 21:02
Hoël est toujours pareil. Il a l'air bourré, mais vif. Il monte et descend les marches. Les corticoïdes l'aident visiblement. Parfois il a même plus l'air sous coke que bourré. Il adopte des positions rocambolesques. Et les pétards le font sauter en l'air. Ca fait hurler de rire les gosses (un peu âgés) du quartier de lancer des énormes trucs chinois qui font pan ! Bref... Vive monsieur Liu qui m'a pressée dans tous les sens... Ca fait mal. Et ça casse. Il cherchait ce qu'était la maison de Monet. Alors je lui ai expliqué Giverny. "Comme le parfum ?" Non le parfum, c'est Givenchy. C'était important qu'il ait l'orthographe de Giverny. Pour mettre dans son GPS... Il a dit qu'en France nous avions des jolies campagnes alors qu'en Chine campagne est synonyme de pauvreté. Alors on ne peut pas en vouloir aux gens de quitter la campagne ou de la transformer en ville moche en la transformant en zone industrielle. Parce qu'on implante des usines et les gens y travaillent. 
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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 21:27

The moon has been dismantled
The sun will not shine in dismay
Yet the winds, clouds, rain
Will tell all living beings
That we have tasted the oxire of love
They will tell
How we suffered, sacrified,
How we tasted the wine and got drunk
Drunk with love
A love that is pure
A love that the windows of souls opens into
Opens into a lush green field
A fertile land
Cultivated by seeds of love
A honest love
A love that each word, look, each touch is filled with love
A honest love
Now that lies have taken the place of honestly
I sit in a room as big as my loneliness
But the moon, winds, clouds
And the small lonely sparrow without its mate
Will testify to my love
I may live in a room as big as my loneliness
But all things will testify
That I have a heart as big as an ocean
And if I were to put my finger into the land
It will grow into a tree
A tree of love
I came to you naked, naked,
My only cover ; true love
The day that you dismantled the moon
The distance between you and the window was so close
Why you didn’t see the pure love
The day that you dismantled the moon
You took something holly, pure, true
I live in a room as big as my loneliness
But my heart, love are big as an ocean
My love will replace the warmth and it will shine the path for those who seek love
All that your deception has caused
Are tears that go to my ocean
An ocean field with true love
Yet I am sad for love
As you were to consumed to see, feel true love
My ocean of love is to deep
Filled with tears caused by giving, showing, true love
Receiving only deceptions; in return
But this will not deter me
It will make me stronger
Stronger in my quest
Quest for someone
Who needs no words to understand my love
Which is filled with honestly, beauty, and sweet secrets

A K (il peut y avoir des fautes...)  

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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 21:20
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11 juillet 2008 5 11 /07 /juillet /2008 10:43
 Ca se passe là-dedans. Mais que s'y passe-t-il ? Hoël est plus vif sans doute grâce aux médicaments. Il agite la queue et perçoit tout ce qui se passe autour de lui. Il descend et monte les escaliers ce qui est cool pour mon dos. Il ne fait plus de snowboard sans planche et sans neige. Il a toujours peur des pétards que les gosses font péter dans le quartier. Ici les gens ont besoin de faire du bruit. De parler fort, de crier, de gueuler, de lancer des pétards, de se taper dessus. Comme si seules les oreilles de l'autre pouvaient les rassurer sur leur propre existence. Hoël marche toujours comme s'il avait bu, mais il court malgré sa démarche chaloupée. Il est têtu de vie celui-ci !

J'attends Olivier, par l'entremise de Didier (ça, c'est pour le roman). Donc je deviens comme bouddhiste, je m'incarne dans l'instant présent, peut-être une nonne bouddhiste car contrairement à mes contemporains, je n'arrive pas à changer les uns pour les autres, à me prendre un mec comme une pizza sur Internet. 
J'ai attendu quelqu'un hier en vain. Les femmes attendent. Elles sont éduquées pour. Ce fut la grande cérémonie du lâcher-prise. Je lâche-prise en devenant très conne. 
Cette semaine j'ai appris pourquoi mon premier amoureux m'a quittée quand j'avais seize ans. Et j'avoue ce fut un choc. C'est un peu l'histoire de la pizza. "C'était si bon que j'en ai pris une autre !" Pour une première fois ça craint, non ? Encore un truc d'ego. J'ai lu que la solitude était comme un gros mot dans notre société occidentale alors qu'en Orient c'est une vertu. Comme le silence, le dénuement, la contemplation. 
Je ne comprends pas comment on peut aimer sans compassion. Elle fait partie intégrante de l'amour même si elle ne résume pas qu'à ça. Envisager l'autre comme un autre, une autre, mais un autre soi. Je n'ai jamais compris comment Hoël pouvait ressentir autant de compassion et être si attentif aux émotions des humains quand mes amants ne savaient même pas que l'empathie existait. J'ai toujours trouvé ça étrange qu'un homme qui te pénètre soit moins attentif qu'un animal à quatre pattes qui n'a pas grand-chose en commun avec moi d'un point de vue génétique. On dit que chez les hommes c'est l'éducation, leur mère si amoureuse d'eux. Mais un chien, qui lui apprend l'empathie ? Sa maîtresse ? Alors vaut mieux être éduquée par une maîtresse que par sa mère ? Tout ça voudrait dire que je suis plus proche du chien que de l'homme en tant que femme. Peut-être j'ai un truc de chienne alors !!?? 
Heureusement demain monsieur Liu, un Chinois des Temps du corps (c'est pas joli ça les Temps du Corps comme formule), me masse. Il est assez fort en détectant les malaises avec le pouls. C'est super un médecin avec qui on n'a pas besoin de parler pour qu'il sache. En Occident c'est le contraire on parle mais le médecin n'écoute pas. Donc pourquoi leur parle--t-on vu que cela ne sert à rien ? Par convention ?
Le truc avec monsieur Liu, c'est qu'après le massage j'ai mal pendant des jours... C'est sans doute mon côté pizza, chienne, nonne bouddhiste qui ressort !! 
 
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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 20:44
"Ce qui ne peut être éviter il faut l'embrasser." William Shakespeare.
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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 11:04
Si vous n'avez pas vu Bons baisers de Bruges, film de Martin McDonagh avec Colin Farrell, Brendan Gleeson..., ne lisez pas ces quelques lignes. Vous risqueriez d'avoir envie d'y aller et vous sauriez ce qu'il ne faut pas savoir avant de le voir. Alors allez le voir et lisez mon article.

Ce film méritait quelques lignes (il mériterait plus d'ailleurs) car il est passé inaperçu et a sans doute été considéré comme un banal film de série B. Et dans quelques années quand ce réalisateur et scénariste fera un chef d'oeuvre, tout le monde le découvrira... Bref... juste j'étais un peu déçue qu'encore une fois le talent passe inaperçu, qu'on ne le voit pas. Grr grrr grrr. 


Colin Farrell a raison : le mec qui a fait ce film est extrêmement intelligent !


C'est un très beau film sur le surmoi (incarné par Harry lui-même joué par Ralph Fienes) et la dépression et la mélancolie que je vois vraiment comme une relation à l'enfant que nous portons en nous... Cet enfant que nous n'arrivons pas à perdre, comme nous n'arrivons pas à mourir à nous-mêmes. 

La mélancolie (et son pendant que la dépression peut être) renvoie à cette entreprise que nous faisons en nous-mêmes : ce que nous devons tuer de l'enfant en nous pour renaître, l'enfant que nous devons protéger (nain ?) pour continuer à vivre...
Le surmoi tue pour des principes, il ne déroge pas des principes, il ne change pas, il ne se module pas, il est donc un tueur froid et implacable. Or nous savons que si l'on veut survivre, il y a à regarder chaque instant dans ce qu'il apporte de nouveau, dans ce qu'il présente une épreuve qui nous permet de mieux comprendre, d'agir avec plus de conscience. La capacité à s'adapter, à choisir entre la vie et la mort est bien ce jeu de va-et-vient entre le surmoi (ici le mauvais père, la loi dans ce qu'elle a de mauvais) et le moi. C'est en écoutant les ordres qu'on met des gens dans des trains à bestiaux. Il faut savoir tuer l'enfant, il faut savoir choisir le courage de continuer après la mort de l'enfant (qui, dans le film, se cache derrière le père quand il est tué. Bien joué !), il faudrait que le père meurt sans tuer l'enfant.  

Le rôle de Ken est superbe : il incarne sans doute le bon père, celui qui transmet, celui qui dit stop pour la nouvelle génération, le régénérateur. Il est du tragique : ce que nous devons sacrifier pour arrêter le cycle tragique de l'existence, la reproduction d'un schéma de génération en génération qui doit un jour s'arrêter (en opposition au surmoi ! aux morales qui aliènent l'individu). C'est la définition du héros. Il arrête un processus présent depuis des générations. Le vrai héros de ce film est sans doute Ken. Puisqu'il comprend, il voit, il sait. Et il agit, il y va ! 
 
Il y a beaucoup d'autres choses dans ce film. Il y a un décalage et un humour assez incroyables. Il arrive à nous faire rire du meurtre d'un enfant ce qui est assez fort quand même. Ce qui apporte une sensation assez incroyable, celle d'un certain détachement vis-à-vis du surmoi, de la culpabilité, de la dépression même qui est ici vécue comme une mortification. Dans ce détachement, je trouve cette sensation de compassion pour le personnage de Colin Farrell, et donc pour nous tous, humains. Nous sommes juste des humains, ok ? Alors avec la compassion, arrive cet amour pour soi que Colin Farrell a totalement perdu et pour cause ! Et on a envie de lui donner. 

Je vais finir sur la ville de Bruges : quelle idée ! Bruges est le paradis, la ville de l'enfance, le rêve flamand et Colin Farrel le considère comme un enfer !! Encore au stade de l'enfance, Colin refuse de découvrir le nouveau, de sortir d'une situation pour en commencer une nouvelle, déteste Bruges et le merveilleux qui va avec parce qu'il est en pleine dépression. Le réalisateur montre bien l'aspect régressif de la dépression, le fait qu'elle rend aveugle, qu'elle rend insensible. Colin va même jeter ses lentilles pour mettre ses lunettes et il ne voit pas mieux. Heureusement il voit le nain et la femme. Qui sont comme deux fils rouges qui le retiennent à la vie. Bruges à Noël avec une propriétaire enceinte qui les reçoit et qui s'appelle Marie et qui n'a pas de mari visible à l'écran. Il s'agit bien d'accueillir une nouvelle vie... et donc de tuer l'ancienne. Tuer nos vieux enfants pour laisser les nouveaux grandir en nous. Il s'agit bien de tuer les vieilles lois pour entrer dans l'amour, l'amour de soi. S'accorder le pardon. S'accorder le pardon, c'est bien s'affranchir d'un surmoi mortifère. 

 

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 10:27
C'est une photo pour la vétérinaire d'Hoël (elle est petite et fine, avec des grosses baskets noires et des jeans collants, une coupe au carrée et un piercing à l'arcade droite, elle a une voix un peu aïgue avec un accent du seizième, elle semble si jeune). Elle se demandait s'il pouvait lever la tête. Et le voilà qui gobe une mouche mais si on peut croire qu'il tourne le regard vers la lumière qui se serait allumée comme par un interrupteur. Hoël lève donc la tête et arrive à monter les marches ce qui m'évite de le porter dans ce sens. En revanche pour descendre, je dois le prendre dans mes bras en tachant de ne pas trébucher car sinon il fait du snowboard sans neige et sans planche ce qui ne doit pas être très agréable ! Donc j'ai un peu mal au dos (hum !) et au cou. C'est moi qui n'arrive plus à gober les mouches en l'air. 
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