The moon has been dismantled
The sun will not shine in dismay
Yet the winds, clouds, rain
Will tell all living beings
That we have tasted the oxire of love
They will tell
How we suffered, sacrified,
How we tasted the wine and got drunk
Drunk with love
A love that is pure
A love that the windows of souls opens into
Opens into a lush green field
A fertile land
Cultivated by seeds of love
A honest love
A love that each word, look, each touch is filled with love
A honest love
Now that lies have taken the place of honestly
I sit in a room as big as my loneliness
But the moon, winds, clouds
And the small lonely sparrow without its mate
Will testify to my love
I may live in a room as big as my loneliness
But all things will testify
That I have a heart as big as an ocean
And if I were to put my finger into the land
It will grow into a tree
A tree of love
I came to you naked, naked,
My only cover ; true love
The day that you dismantled the moon
The distance between you and the window was so close
Why you didn’t see the pure love
The day that you dismantled the moon
You took something holly, pure, true
I live in a room as big as my loneliness
But my heart, love are big as an ocean
My love will replace the warmth and it will shine the path for those who seek love
All that your deception has caused
Are tears that go to my ocean
An ocean field with true love
Yet I am sad for love
As you were to consumed to see, feel true love
My ocean of love is to deep
Filled with tears caused by giving, showing, true love
Receiving only deceptions; in return
But this will not deter me
It will make me stronger
Stronger in my quest
Quest for someone
Who needs no words to understand my love
Which is filled with honestly, beauty, and sweet secrets
A K (il peut y avoir des fautes...)
Colin Farrell a raison : le mec qui a fait ce film est extrêmement intelligent !
C'est un très beau film sur le surmoi (incarné par Harry lui-même joué par Ralph Fienes) et la dépression et la mélancolie que je vois vraiment comme une relation à l'enfant que nous portons en nous... Cet enfant que nous n'arrivons pas à perdre, comme nous n'arrivons pas à mourir à nous-mêmes.
La mélancolie (et son pendant que la dépression peut être) renvoie à cette entreprise que nous faisons en nous-mêmes : ce que nous devons tuer de l'enfant en nous pour renaître, l'enfant que nous devons protéger (nain ?) pour continuer à vivre...
Le surmoi tue pour des principes, il ne déroge pas des principes, il ne change pas, il ne se module pas, il est donc un tueur froid et implacable. Or nous savons que si l'on veut survivre, il y a à regarder chaque instant dans ce qu'il apporte de nouveau, dans ce qu'il présente une épreuve qui nous permet de mieux comprendre, d'agir avec plus de conscience. La capacité à s'adapter, à choisir entre la vie et la mort est bien ce jeu de va-et-vient entre le surmoi (ici le mauvais père, la loi dans ce qu'elle a de mauvais) et le moi. C'est en écoutant les ordres qu'on met des gens dans des trains à bestiaux. Il faut savoir tuer l'enfant, il faut savoir choisir le courage de continuer après la mort de l'enfant (qui, dans le film, se cache derrière le père quand il est tué. Bien joué !), il faudrait que le père meurt sans tuer l'enfant.
Le rôle de Ken est superbe : il incarne sans doute le bon père, celui qui transmet, celui qui dit stop pour la nouvelle génération, le régénérateur. Il est du tragique : ce que nous devons sacrifier pour arrêter le cycle tragique de l'existence, la reproduction d'un schéma de génération en génération qui doit un jour s'arrêter (en opposition au surmoi ! aux morales qui aliènent l'individu). C'est la définition du héros. Il arrête un processus présent depuis des générations. Le vrai héros de ce film est sans doute Ken. Puisqu'il comprend, il voit, il sait. Et il agit, il y va !
Il y a beaucoup d'autres choses dans ce film. Il y a un décalage et un humour assez incroyables. Il arrive à nous faire rire du meurtre d'un enfant ce qui est assez fort quand même. Ce qui apporte une sensation assez incroyable, celle d'un certain détachement vis-à-vis du surmoi, de la culpabilité, de la dépression même qui est ici vécue comme une mortification. Dans ce détachement, je trouve cette sensation de compassion pour le personnage de Colin Farrell, et donc pour nous tous, humains. Nous sommes juste des humains, ok ? Alors avec la compassion, arrive cet amour pour soi que Colin Farrell a totalement perdu et pour cause ! Et on a envie de lui donner.
Je vais finir sur la ville de Bruges : quelle idée ! Bruges est le paradis, la ville de l'enfance, le rêve flamand et Colin Farrel le considère comme un enfer !! Encore au stade de l'enfance, Colin refuse de découvrir le nouveau, de sortir d'une situation pour en commencer une nouvelle, déteste Bruges et le merveilleux qui va avec parce qu'il est en pleine dépression. Le réalisateur montre bien l'aspect régressif de la dépression, le fait qu'elle rend aveugle, qu'elle rend insensible. Colin va même jeter ses lentilles pour mettre ses lunettes et il ne voit pas mieux. Heureusement il voit le nain et la femme. Qui sont comme deux fils rouges qui le retiennent à la vie. Bruges à Noël avec une propriétaire enceinte qui les reçoit et qui s'appelle Marie et qui n'a pas de mari visible à l'écran. Il s'agit bien d'accueillir une nouvelle vie... et donc de tuer l'ancienne. Tuer nos vieux enfants pour laisser les nouveaux grandir en nous. Il s'agit bien de tuer les vieilles lois pour entrer dans l'amour, l'amour de soi. S'accorder le pardon. S'accorder le pardon, c'est bien s'affranchir d'un surmoi mortifère.